Église Grecque-Melkite Catholique

Basilique de Santa Maria in Cosmedin - Rome

26 4 2013


 


Basilique « Santa Maria in Cosmedin »
Piazza Bocca della Verità, 18
00186 Roma
Tél. et fax        + 39 - 66 - 781 491
Courriel   santamariaincosmedin@gmail.com

 










Historique

 

La basilique de Santa Maria in Cosmedin fut cédée par le pape Paul VI le 22 novembre 1965, peu de jours avant la conclusion (8 décembre 1965) du concile Vatican II, à notre patriarche Maximos IV Saïgh et à ses successeurs à titre de pied-à-terre romain (avec une partie du « palais diaconal », ancienne résidence des cardinaux-diacres de la basilique). La basilique, jusqu'alors diaconie cardinalice et siège d'un chapitre collégial de chanoines latins, est ainsi à nouveau affectée au rite byzantin, comme elle l’avait été jadis, lorsque le pape Hadrien Ier la confia aux Grecs réfugiés à Rome lors de la crise iconoclaste, au VIIIe siècle.
C’est un monument en style composite (une fusion du style d’Orient avec le corinthien), qui a subi des transformations importantes au cours des siècles.
 


 

Situation et mission

 

 
Notre église, telle une sentinelle muette et majestueuse veillant sur le passé, se dresse au seuil de la vallée de Murcia, ainsi nommée à cause des myrtes qui croissent en abondance dans les environs. Le Tibre est à proximité ; proches aussi les collines, témoins de la naissance de Rome : l’Aventin, le Palatin et, un peu plus loin, le Capitole.
L’Aventin se trouvait, par sa situation, au carrefour des grandes voies de communication du monde antique : voie Appienne et voie d’Ostie reliant Rome au reste du monde, tandis que le Tibre conduisait à la mer toute proche. Sur cette colline, plus ouverte que les autres à ceux du dehors, se fixaient volontiers les étrangers qui débarquaient.
Au sommet de cette colline se trouve la petite basilique de Sainte-Prisque, aux origines fort lointaines, puisqu’elle aurait été construite sur l’emplacement de la maison de Prisca et Aquilas, que saint Paul appelle ses «collaborateurs» (Rom. 16, 3-5), et dans laquelle il serait descendu. Là saint Pierre aurait administré le baptême aux premiers catéchumènes. C’est donc ici le berceau de l’Église de Rome. C'est aujourd'hui la paroisse dont dépend, sur le plan administratif, la basilique de Santa Maria in Cosmedin.
L’autre partie de l’Aventin garde la mémoire de saint Saba, glorieux représentant du monachisme oriental dont l’église s’élève sur l’emplacement de la maison de sainte Sylvie, mère de saint Grégoire le Grand. Là eut lieu, sous l’influence de l’Orient, la première fondation monastique de Rome. Voici ce que dit la chronique : « Lorsque l’illustre saint Athanase, le patriarche d’Égypte, grâce à l’énergie duquel le monde chrétien put échapper à l’arianisme, vint à Rome en 340, il logea sur l’Aventin chez la matrone Albina. Son propre exemple et celui des deux moines égyptiens qui lui servaient de secrétaires excitèrent l’admiration de la noble dame et de sa fille Marcelia. Celle-ci n’hésita pas à se consacrer au Seigneur et à embrasser les pratiques d’ascétisme qui étaient déjà de tradition en Orient. Elle fonda dans sa maison le premier couvent de Rome ».
Le caractère œcuménique de l’Aventin se retrouve aussi parmi les titulaires de ses églises : Sainte-Prisque et Saint-Saba sont des fondations orientales et ont été longtemps desservies par des moines orientaux. Les ordres religieux et les couvents occidentaux sont venus ensuite continuer cette tradition antique, tradition sacrée d’une seule et même Église qui n’exclut pas la diversité.
Placée au pied de l’Aventin, Santa Maria in Cosmedin exprime de façon éloquente ce caractère œcuménique qui caractérise l’Aventin et ses lointaines origines ; elle souligne ainsi le caractère universel de l’Église et son unité à travers la diversité de rite, de race, de langue, de culture et de mentalité. Orientaux et Occidentaux travaillent ensemble au bien de l’Église, mettant en commun leur patrimoine de science sacrée et de sainteté pour le service de Dieu et des hommes.
Á proximité se trouve l'Athénée Pontifical de Saint-Anselme, dirigé par les Pères Bénédictins, où ont étudié de nombreux clercs maronites, syriens-catholiques et grecs-melkites catholiques (dont le futur patriarche Gregorios III).
Pendant les longues années de son rectorat, l'archimandrite Élias Jarawan (aujourd'hui émérite), prêtre de l'archiéparchie de Saïda, qui fut aussi prélat auditeur du tribunal de la Rote Romaine de 1981 à 1996,  a publié et mis à la disposition des nombreux pèlerins qui visitent la basilique, des traductions (avec la partie musicale) de la divine liturgie de saint Jean Chrysostome en italien, français, anglais, allemand et espagnol (castillan).
En juin 1972, le pape Paul VI, qui avait tenu à confier cette antique basilique à Maximos IV,  s’exprimait ainsi à son sujet:
« Il n’est pas inutile de connaître sa demeure, quand elle est de par elle-même une école, nous voulons dire un thème d’étude historique, artistique, religieux. Santa Maria in Cosmedin représente un symbole de cette réalité qu’est Rome, parce que cette basilique délicieuse relie ses origines aux premiers souvenirs de la Ville éternelle païenne et chrétienne, et définit sa physionomie historique par les relations que Rome eut avec l’Orient grec ; « ripa graeca » (rive grecque) s’appelait en cette zone le bord du Tibre, où d’autres édifices nous rappellent également la présence d’une nombreuse colonie byzantine, pour laquelle le pape Hadrien Ier (772-795) voulut reconstruire complètement, agrandir et embellir la diaconie locale, qui, depuis lors, s’orna du titre de « in Cosmedin » (signifiant justement « embellie »). De l’édifice, reconnu dans sa valeur sacrée et symbolique, le passage de la pensée aux finalités auxquelles il doit servir est plus facile ».
 


 

recteurs


 
1966-1968       Archimandrite Georges Gharib
1969-2001       Archimandrite Élias Jarawan
2004-…           Archimandrite Mtanios Haddad, BS